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Immobilier : 2025 en demi-teinte, 2026 lourdement chargé d'inconnue ?


Publié le 05 septembre 2025

Le contexte de 2025

La baisse continue des taux d’intérêt depuis 2024 laissait espérer une véritable respiration pour le secteur. De fait, le seuil symbolique des 900 000 ventes annuelles a été franchi à nouveau, et 925 000 transactions devraient être enregistrées à la clôture de 2025, en hausse de 8,2% par rapport à l’an dernier.
Prix : une stabilisation fragile

Bonne nouvelle côté valorisation : après deux années de correction, l’Indice des Prix de l’Immobilier affiche une hausse modeste de +0,8% sur un an. La plupart des grandes métropoles renouent timidement avec les progressions de prix, à l’exception de Rennes, toujours en repli après une surchauffe passée.
Sur le marché locatif, la tension reste vive, même si la flambée des loyers s’atténue : +1,5% sur un an, contre +4,2% en 2024. Une accalmie relative, qui ne suffit pas à enrayer l’érosion du pouvoir d’achat des locataires.
Des freins persistants

Si les voyants semblaient au vert, plusieurs obstacles ont douché les attentes.
Le premier concerne les taux d’intérêt : promis en dessous de 3% en 2025, ils se sont stabilisés à 3,25%, freinant la relance du crédit. Une hausse surprise enregistrée au printemps a même gelé de nombreux projets.
Deuxième difficulté : la situation des secundo-accédants. En raison de la baisse des prix enregistrée depuis 2020, près d’un vendeur sur cinq à Paris revend à perte. Un phénomène qui bloque la mobilité résidentielle et limite l’offre disponible sur le marché.
Quelles perspectives pour 2026 ?

Les taux devraient se stabiliser entre 3,25% et 3,5%, incitant les acheteurs à ajuster leurs attentes. De leur côté, les prix pourraient malheureusement repartir à la hausse (+2 à +3%), risquant d'essoufler un marché déjà bien atone.

En clair

2025 marque une sortie prudente de crise pour l’immobilier, sans pour autant répondre pleinement aux attentes. Le marché n’est plus dans la tourmente, mais reste en convalescence. Cette rentrée de septembre 2026 risque d'etre lourde d'incertitude entre l’espoir d’un retour à une dynamique plus fluide, portée par une meilleure stabilité des taux et une reprise progressive des prix.

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