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Analyse du Marché Immobilier Français : Baisse des Prix en Île-de-France...


Publié le 01 septembre 2023

La baisse des prix des logements anciens en Île-de-France s'intensifie et s'étend, tandis que la plupart des villes de province continuent de voir leurs prix augmenter rapidement. Au cours des trois derniers mois, la diminution des ventes s'est également accentuée. Cette analyse provient du Baromètre LPI-iad d'août 2023.

Pendant l'été, les prix des logements anciens ont augmenté de 3,8 % en juillet sur l'ensemble du marché, une tendance habituelle à cette période. Cependant, les prix signés ont légèrement baissé sur le trimestre glissant de 0,3 %, après une hausse de 0,2 % en juin. Les prix affichés par les vendeurs continuent, quant à eux, de progresser avec une augmentation de 0,7 % en juillet. Malgré un marché en récession, les prix de l'ancien résistent, mais les évolutions varient considérablement selon les régions. La région parisienne voit ses prix baisser, tandis que les augmentations, souvent rapides, persistent en province.

Sur le marché des appartements, les hausses de prix restent lentes, avec une hausse de seulement 0,2 % au cours des trois derniers mois. Les prix mesurés en niveau annuel glissant ralentissent également, avec une augmentation de 0,3 % à fin juillet. Cependant, les prix affichés augmentent rapidement, enregistrant une hausse de 1,3 % en trimestre glissant.

À l'inverse, les prix des maisons, qui avaient augmenté précédemment, connaissent désormais une légère baisse de 1,1 % sur trois mois pour les prix signés.

La demande dans le marché de la construction neuve est paralysée, notamment en raison des exigences élevées en matière d'apport personnel imposées par les banques. Les prix des maisons individuelles ont reculé de 1,6 % sur trois mois. En revanche, sur le marché des appartements neufs, les prix diminuent depuis cinq mois consécutifs, enregistrant une baisse de 1,4 % au cours des derniers mois.

Les différences de prix entre les régions sont importantes, même parmi les villes de plus de 40 000 habitants. Les prix des appartements anciens varient de manière significative, avec un écart de 1 à 8 entre les villes les plus chères (Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine et Paris) et les moins chères (Carcassonne, Chalon-sur-Saône et Châteauroux). Ces différences sont également visibles dans les rythmes d'évolution des prix.

En Île-de-France, la baisse des prix des appartements anciens s'accentue, touchant 85 % des villes de plus de 40 000 habitants, avec une moyenne de 2,6 % sur un an. En province, seulement 30 % des villes voient leurs prix baisser, avec une diminution moyenne de 4,1 %.

Certaines métropoles voient leurs prix d'appartements anciens reculer, tandis que d'autres connaissent encore des augmentations. Les marges de négociation augmentent, atteignant 6,8 % pour l'ensemble du marché en juillet, en hausse de 65 % sur un an. Cette augmentation reflète la détérioration de l'activité sur un marché difficile, avec des délais de vente plus longs.

Malgré une progression apparente des ventes en juillet par rapport à juin, la dégradation du marché persiste. Les ventes de juillet 2023 sont en réalité les plus faibles pour ce mois depuis 20 ans. Les ventes enregistrées au cours des sept premiers mois de 2023 sont inférieures de 12,2 % à celles de 2022 et de 29,2 % à celles de la même période en 2019, avant les restrictions de crédit imposées par la Banque de France.

En conclusion, le marché immobilier français présente des variations significatives des prix et de la demande entre les régions, avec une tendance à la baisse des prix à Paris et en Île-de-France, tandis que les prix augmentent dans la plupart des villes de province. Les marges de négociation augmentent en raison de la détérioration de l'activité, et la demande est contrainte par les exigences d'apport personnel élevé imposées par les banques.

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